Bulletin Richter | Le secteur de la gestion du patrimoine en pleine évolution

Par : Greg Moore, CFA

Éditorial tel que publié dans le magazine de l’Introduction Capital’s 7th Canadian Alternative Investment Forum, avril 2017 (traduction)

Au cours des dernières années, le terme « gestion du patrimoine » est devenu pratiquement omniprésent dans le milieu des services financiers au Canada, où la transmission du patrimoine d’une génération à l’autre est encore relativement jeune. Les familles ont du mal à gérer la transmission des richesses matérielles censée être effectuée au cours de la prochaine décennie, sans mentionner l’environnement de planification fiscale et successorale de plus en plus complexe dans lequel celles-ci se retrouvent. Il n’est donc pas surprenant de constater une croissance du nombre de bureaux de gestion du patrimoine pour une ou plusieurs familles au Canada.

Bien que gérer les complexités techniques associées à un patrimoine financier n’est pas une tâche facile, ce n’est réellement qu’une partie du problème. Pour la plupart des familles d’aujourd’hui, l’aspect le plus délicat consiste à respecter les valeurs familiales et à assurer l’unité dans le cadre du processus de transition. Pour garantir le succès d’une telle démarche, les familles disposant d’une fortune considérable cherchent de plus en plus à obtenir le soutien de conseillers externes de confiance pouvant les aider à assurer une transition en douceur de leurs actifs financiers tout en préservant les valeurs familiales et en respectant leurs objectifs de placements à long terme. Pour plusieurs, un bureau de gestion du patrimoine constitue la réponse à leurs besoins.

D’un point de vue d’investissement, l’environnement actuel est devenu trop complexe pour adopter une approche traditionnelle « cloisonnée » en matière de gestion de portefeuille par rapport à la répartition de l’actif. Depuis dix ans, les changements se sont opérés à un rythme très rapide sur le marché : la désintermédiation financière, la diffusion rapide de l’information, la compression plus forte des cycles d’investissement et la banalisation de fonds indiciels, lesquelles ont  contribué à la remise en question des modes de pensée traditionnels. Les conseillers spécialistes en placement cèdent la place aux conseillers plus généralistes qui sont mieux placés pour traiter les corrélations entre les catégories d’actifs. Parallèlement, les conseillers plus axés sur le rendement par rapport aux indices ont du mal à offrir une valeur ajoutée par rapport aux solutions liées aux FNB peu coûteux. De toute évidence, l’avènement de fonds indiciels peu coûteux favorise cette évolution dans le secteur, mais elle complique l’identification des gestionnaires pouvant encore obtenir un rendement élevé.

En général, une telle tâche est assez compliquée en soi, mais dans un contexte où les taux d’intérêt sont au niveau le plus bas depuis une génération, les familles doivent revoir leurs attentes en matière d’investissement. Elles doivent plutôt se concentrer sur les risques potentiels que sur les rendements de leur portefeuille. Le fait d’hésiter à prendre plus de risques pour atteindre des rendements boursiers historiques contribue également à la mise en place de stratégies non traditionnelles dans le cadre d’investissements. Toutefois, bien qu’une part plus importante des investissements dans les capitaux propres, l’immobilier et les autres sources diversifiées de revenus non liquides tend à stimuler la diversification, de telles stratégies de rechange nécessitent un plus grand contrôle diligent et une gestion continue. Habituellement, l’investisseur traditionnel est mal outillé pour relever un tel défi.

Reconnaître les complexités techniques associées à la gestion des placements et à la planification fiscale ne fait qu’accentuer le fait que les familles doivent se doter d’une approche proactive en ce qui concerne la gestion générale de leur patrimoine. Se pencher sur les questions de gouvernance telles que la succession, la charte familiale et les communications, la philanthropie et les compétences en finance permet non seulement de transmettre et de conserver les valeurs familiales principales, mais aussi de s’assurer que les prochaines générations seront habilitées pour prendre les bonnes décisions ultérieurement. Adopter une approche réactive risque d’avoir des répercussions sur le rendement des placements, mais également sur la planification des événements de vie prévus ou non au sein de la famille.

Afin que les familles puissent bien préserver leur patrimoine, il leur incombe de s’assurer que le fruit de leur labeur a une influence positive sur les générations futures et les soutient. Pour réussir à cet égard, il faut se doter d’un plan exhaustif qui traite des aspects financiers et émotionnels d’une saine gestion du patrimoine. Avoir un partenaire qui peut offrir l’expertise technique nécessaire et agir en tant que conseiller impartial auprès de la famille peut largement contribuer au succès d’une telle démarche.

La gestion de fortune et du patrimoine ne constitue pas un exercice statique, mais plutôt un exercice qui nécessite un contrôle et des ajustements continus. Prendre le temps d’étudier en tous points les incidences liées à sa fortune, les méthodes actuelles de gestion et les façons constructives de transférer le patrimoine d’une génération à l’autre n’est que le début. Travailler avec un conseiller indépendant et objectif fait certainement partie de la solution et devrait être envisagé dès le départ, dans la mesure du possible. Le nombre croissant de bureaux de gestion du patrimoine pour une ou plusieurs familles au Canada indique que le pays entre tranquillement dans une nouvelle ère exigeant qu’on lui donne plus de choix et de soutien pour les familles qui souhaitent préserver leurs legs durement gagnés.

Le Bureau familial Richter (BFR) compte au sein de ses rangs des professionnels en gestion du patrimoine qui mettent au point des régimes de placements personnalisés et adaptés à une clientèle composée de familles très bien nanties. Bien que les membres du BFR possèdent une vaste expérience de travail auprès des principales institutions financières et des principaux gestionnaires de placements, ils ne sont affiliés à aucun d’entre eux.

Avant de se joindre à Richter, M. Greg Moore, CFA a travaillé durant 23 ans à la Banque de Nouvelle-Écosse au sein du groupe des marchés financiers et des opérations sur titres où il était, avant son départ, à la tête de l’équipe de gestion du risque de change pour les investisseurs institutionnels de la banque. Après une longue carrière à la Banque de la Nouvelle-Écosse, M. Moore a travaillé quatre ans au sein d’une société de gestion de portefeuille de style boutique située à Toronto, où il a aidé des familles au Canada et en Europe à atteindre leurs objectifs en matière de gestion du patrimoine. Au Bureau familial Richter de Toronto, M. Moore sera responsable de la mise en place de la plateforme indépendante et objective de Richter. En plus de ses responsabilités en développement des affaires et en gestion des relations, il participera activement aux contrôles diligents des gestionnaires de placements et à leur sélection, afin que les clients de BFR continuent d’avoir accès aux meilleures solutions pour leurs besoins continus en matière de placement.