Prévisions économiques pour 2020

Richter a tenu son événement annuel sur les prévisions économiques conjointement avec la Banque TD.

Nous avons eu droit à la présence de non pas un, mais bien deux des dirigeants les plus renommés de la Banque TD, Mme Beata Caranci, économiste en chef et M. Brian DePratto, directeur et économiste principal, qui ont respectivement participé à nos événements de Toronto et de Montréal. Ils ont ainsi pu partager avec les participants leurs réflexions sur l’année à venir.

PERSPECTIVE MONDIALE

  • Selon le tableau de la prévision consensuelle de la croissance mondiale de Bloomberg, nous assisterons à une baisse de la croissance mondiale, qui passera de 3,3 % à 3,0 %. À la fin de 2019, les perspectives économiques de certains pays ont été revues à la baisse en raison de conflits commerciaux, d’obstacles et d’autres facteurs. Ces rajustements contrastent toutefois avec l’optimisme ambiant sur les marchés.
  • Alors que la confiance des investisseurs demeure forte et que les marchés prévoient une hausse de la croissance, on ne sait pas exactement quelle région progressera. L’Allemagne a obtenu le meilleur rendement en 2019, mais devrait perdre du terrain en 2020. Les seuls marchés qui devraient connaître une hausse sont ceux du Japon, des États-Unis et des pays émergents. La croissance du Canada et de l’Europe devrait se maintenir respectivement à 1,6 % et à 1,0 %.
  • Jusqu’à maintenant, la demande des clients dans les économies développées ne faiblit pas, et le secteur des services en particulier est très solide malgré la baisse de la production industrielle.

PLEINS FEUX SUR LES ÉTATS-UNIS

  • L’indice économique avancé de la Banque TD, qui s’appuie sur d’importants indicateurs économiques, montre un léger Le secteur manufacturier est en perte de vitesse, mais pour l’ensemble des États-Unis, le principal défi est l’incertitude. Ce flou explique le fléchissement des investissements
  • Sur le plan commercial, il est difficile de prédire le dénouement de l’accord commercial entre la Chine et les États-Unis. À l’heure actuelle, la demande dans certains secteurs comme les produits manufacturés et l’énergie est énorme, ce qui pousse les intervenants à s’interroger sur la capacité à livrer la marchandise. Dans l’ensemble, l’accord ne vient pas changer la donne.
  • Les taux hypothécaires aux États-Unis ont aussi connu des hauts et des bas. Les taux d’intérêt ont baissé en 2019, ce qui a engendré une légère hausse des ventes de maisons unifamiliales. Cette situation est encourageante pour les intervenants des secteurs de la construction et des matériaux, et pourrait avoir un effet bénéfique sur les ventes d’autres biens de consommation discrétionnaire, comme l’ameublement, les véhicules récréatifs, etc.
  • Les salaires sont également en hausse, tout particulièrement ceux des emplois bien rémunérés. Dans l’ensemble, les effets de la crise de 2008 semblent s’estomper.

SITUATION AU CANADA

  • La croissance du PIB au Canada en 2019 a été plutôt inégale : le PIB a grimpé en flèche au deuxième trimestre pour ralentir au quatrième trimestre, en raison de la grève ferroviaire et d’autres éléments perturbateurs, ce qui se traduit par un rythme moins soutenu en 2020. Mais les prévisions indiquent que la croissance devrait reprendre aux troisième et quatrième trimestres de 2020 et se rétablir au taux habituel de 2,0 %.
  • À l’échelle régionale, contre toute attente, l’Île-du-Prince-Édouard devrait connaître, et de loin, la plus grande croissance parmi toutes les provinces, pour reléguer le Québec en deuxième place. L’Île-du-Prince-Édouard domine ce palmarès principalement en raison de la croissance de sa population. Le Québec est bon deuxième grâce à la vigueur du marché de l’emploi au cours des dernières années et aux coûts d’emprunt qui sont inférieurs à ceux de l’Ontario. La croissance en Colombie-Britannique et en Ontario est conforme à la moyenne nationale, alors que dans les régions de l’Atlantique et des Prairies, le rythme est plus lent.
  • La Banque TD s’attend à ce que la Banque du Canada procède à des baisses de taux, compte tenu des risques actuels de repli économique. Selon TD, il ne s’agit pas du début d’une série de baisses de taux ni d’une situation inquiétante, mais plutôt d’une forme de rajustement des attentes. C’est une occasion de gérer les coûts d’emprunt à long terme qui ont subi les contrecoups de la conjoncture mondiale, sans oublier les obstacles potentiels à venir, notamment le coronavirus.
  • Même si la croissance de la population a contribué à stimuler l’économie, on ne peut pas s’y fier continuellement. De plus, même si le nombre d’emplois a connu de nouveaux sommets en 2019, il a diminué au cours du deuxième semestre de l’année.
  • Un aspect positif : le logement, propulsé par la croissance de la population et la solidité des marchés de l’emploi.
  • Les données de base de 2020 sur les dépenses de consommation s’établiront à 1,6 % (comme l’an dernier) et seront influencées par l’incertitude persistante sur le plan commercial, les ratios du service de la dette élevés et un faible taux d’épargne (1,7 %). Les dépenses de consommation sont en hausse de 2 %, la croissance de l’emploi est ferme, les salaires ont augmenté d’environ 4 % sur 12 mois, le marché du logement rebondit et les taux obligataires se maintiennent à leurs niveaux actuels.

 

Nous tenons à remercier Mme Caranci et M. DePratto d’avoir pris le temps de participer aux événements Prévisions économiques et de nous avoir transmis des renseignements judicieux.

Merci aux associés Mitch Silverstein et Johnny Di Maria pour l’organisation de ces événements.

 

*Les faits et les données présentés ci-dessus sont des extraits traduits de la présentation de M. DePratto.