Secteur canadien de la fonderie et du moulage : cap sur l’innovation, guerre commerciale ou non

Les membres de notre équipe ont collaboré, avec des sociétés canadiennes du secteur de la fonderie et du moulage, à différents projets de restructuration : restructuration des conventions de ventes avec des clients d’envergure, examen des structures de coût et des contrats d’approvisionnement avec d’importants fournisseurs et créanciers, ou encore rétablissement des bilans auprès de grands prêteurs ou d’autres intervenants clés. Le secteur a connu des hauts et des bas et nous avons permis à de nombreuses entreprises de traverser la tempête. Cependant, en raison des incertitudes actuelles concernant le commerce transfrontalier, il est normal que l’ensemble du secteur soit sur le qui-vive.

Le secteur canadien de l’acier et de l’aluminium est imposant et repose en grande partie sur les échanges commerciaux avec les États-Unis. Un rapport de la Banque Nationale du Canada indique que les exportations vers les États-Unis de produits d’acier et d’aluminium par des entreprises canadiennes atteignaient quelque 18,4 milliards de dollars au cours des 12 derniers mois,[1] la majorité des exportateurs étant de l’Ontario et du Québec. De son côté, la Banque de développement du Canada fait état de l’importance du marché canadien pour les fournisseurs américains d’acier, car le Canada achète plus d’acier américain que n’importe quel autre pays dans le monde, soit 50 % des exportations américaines d’acier.[2] Cependant, cette relation est mise à rude épreuve pour l’instant.

Comment une entreprise peut-elle se préparer à de tels bouleversements?

Pour les entreprises canadiennes du secteur de la fonderie et du moulage, les tensions qui font rage en ce moment n’ont probablement rien d’inhabituel. Les entreprises peuvent d’abord se prévaloir du financement et des programmes gouvernementaux (décrits ci-après), mais elles doivent également profiter de cette période houleuse pour réfléchir à leur avenir, se restructurer et innover. Les entreprises canadiennes de l’ensemble du secteur ont besoin d’une solution pour montrer leur savoir-faire à l’échelle planétaire, une solution « toute canadienne » dont le moteur est l’innovation.

Le gouvernement du Canada a répondu à l’appel en injectant jusqu’à deux milliards de dollars pour défendre et protéger les intérêts des entreprises du pays. Les sommes allouées serviront à fidéliser le personnel, à accroître la formation professionnelle, à augmenter les liquidités et à diversifier les exportations en les dirigeant vers d’autres pays que les États-Unis. Plus important encore, jusqu’à 250 millions de dollars seront investis dans de nouvelles formes d’aide chapeautées par le Fonds stratégique pour l’innovation[3], pour que les fabricants canadiens puissent rivaliser avec la concurrence. Ces mesures, jumelées aux programmes fédéraux déjà en cours, notamment le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) et les encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE), donnent aux entreprises canadiennes les outils pour agir dès maintenant.

Pour mettre sur pied une solution « toute canadienne », il faut mettre l’accent sur une restructuration à long terme novatrice qui donne aux entreprises canadiennes l’occasion d’assurer leur pérennité face à de futurs bouleversements. La restructuration des entreprises canadiennes devrait s’articuler autour de l’innovation, notamment axée sur ce qui suit :

  • reconnaître l’importance d’utiliser efficacement les matières premières et l’énergie;
  • diminuer les taux élevés de refus des produits finis et les déchets de fabrication;
  • réduire les coûts de main-d’œuvre associés à l’usinage et au soudage nécessaires à la réparation des produits finis;
  • diminuer les coûts liés au contrôle de la qualité et permettre au capital des entreprises de se concentrer sur la croissance et l’expansion des revenus.

L’innovation peut supplanter les coûts. En adoptant des pratiques et des procédures novatrices, le secteur canadien de la fonderie et du moulage peut améliorer sa production et augmenter la cadence, tout en dépensant moins : une réalité « toute canadienne ».

« Les mesures […] aideront à renforcer la compétitivité des entreprises canadiennes des industries de l’acier et de l’aluminium et favoriseront la croissance économique tout en renforçant la capacité des industries à innover, à faire croître les activités à valeur ajoutée, à soutenir la diversification des marchés et des produits, ainsi qu’à créer et à maintenir des emplois pour les Canadiens. »

L’honorable Navdeep Bains, C.P., député, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique

Nos rencontres avec des clients du secteur de la fonderie et du moulage et notre analyse des défis auxquels ils doivent faire face nous ont permis d’acquérir une compréhension des principaux enjeux, tant les problèmes « classiques » liés au bilan et à l’état des résultats que les questions de crédits d’impôt de RS&DE et de demande de PARI, ou encore les coûts de fabrication associés aux défauts internes et de surface causés par des soufflures, des retassures et des fissures à chaud. Nous comprenons le secteur et en saisissons les enjeux. Nous aidons les sociétés canadiennes de la fonderie et du moulage à voir d’un nouvel angle leur entreprise. Voici quelques façons dont nous avons appuyé ces entreprises :

  • revoir de façon informelle les obligations au bilan en faisant des démarches auprès de prêteurs et d’autres intervenants en vue de restructurer les dettes;
  • revoir les produits tirés de contrats et la tarification avec les principaux fabricants de produits d’origine et d’autres clients afin d’assurer la viabilité des activités de fabrication;
  • susciter l’engagement des principaux clients afin qu’ils participent aux processus d’innovation et de restructuration;
  • aller chercher l’appui de coentrepreneurs ou de partenaires en génie qui sont en mesure de propulser l’innovation, d’accroître les revenus et de réduire les coûts;
  • utiliser de façon optimale les crédits en RS&DE et les sommes obtenues au titre du PARI;
  • procéder à des fusions, à des acquisitions ou à des dessaisissements.

Nous saisissons l’importance de ce secteur pour le Canada, les provinces et tout particulièrement les marchés locaux au sein desquels des milliers de gens travaillent dans la fabrication de produits canadiens d’acier et d’aluminium.

Nos associés chevronnés mettent à profit leur expérience pour vous aider à restructurer vos activités et à évaluer les options qui s’offrent à vous à l’égard de votre entreprise. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour discuter de votre entreprise. Nous pourrons vous aider à voir les choses d’un autre œil, à innover et à gérer cette période d’incertitude.

 

[1] « Hot Charts ». Banque Nationale du Canada, 31 mai 2018. Lien : https://www.nbc.ca/content/dam/bnc/en/rates-and-analysis/economic-analysis/hot-charts-180531.pdf

[2] « Le Canada défend nos travailleurs et nos industries de l’acier et de l’aluminium ». Banque de développement du Canada, 29 juin 2018. Lien : https://www.bdc.ca/fr/a_propos/centre_des_medias/communiques/pages/canada-defend-travailleurs-industries-acier-aluminium.aspx

[3] « Le Canada défend nos travailleurs et nos industries de l’acier et de l’aluminium ». Banque de développement du Canada, 29 juin 2018. Lien : https://www.bdc.ca/fr/a_propos/centre_des_medias/communiques/pages/canada-defend-travailleurs-industries-acier-aluminium.aspx