Évaluation des occasions de placement à l’ère de la transition énergétique

Dans le cadre de la série de webinaires de Richter, Comment s’y retrouver dans tout ce bruit, nous avons eu le plaisir de discuter avec Tyson Birchall, directeur général de Longbow Capital Inc., et Jason Landau, directeur général, gestionnaire de portefeuille et chef de l’équipe de placement de Waratah Capital Advisors. Voici un résumé de cette entrevue, animée par Athas Kouvaras, notre gestionnaire en relations clients et développement.

Nos conférenciers invités ont parlé de la façon dont cette période de transition dans le domaine de l’énergie est abordée et reflétée dans leurs portefeuilles. Chaque invité a également offert son point de vue sur la façon dont l’économie fondamentale jouera toujours un rôle clé dans la façon de répondre aux besoins énergétiques mondiaux.

Cette conversation enrichissante, animée par notre modérateur, Athas Kouvaras, s’est amorcée par une brève présentation de nos conférenciers invités.

 

Tyson Birchall, directeur général, Longbow Capital Inc.

Avant d’occuper le poste de directeur général chez Longbow Capital, Tyson était le vice-président des Services bancaires d’investissement chez Tristone Capital, une banque d’investissement spécialisée dans l’énergie à l’échelle mondiale. L’entreprise Longbow Capital Inc. est dans les affaires depuis 25 ans et gère environ 900 millions de dollars. Ses racines se retrouvent dans le secteur du pétrole et du gaz, mais au cours de la dernière décennie, elles se sont diversifiées dans la technologie, les services, l’infrastructure énergétiques ainsi que dans les activités de production et d’approvisionnement en électricité. Elle a récemment fermé un fonds de 181 millions de dollars destiné aux investissements dans la transition énergétique et les secteurs connexes.

 

Jason Landau, gestionnaire de portefeuille, Waratah Capital Advisors Ltd.

Jason possède une connaissance approfondie du secteur du pétrole et du gaz de l’Amérique du Nord, dans lequel il se spécialise depuis le début de sa carrière. Il est actuellement gestionnaire de portefeuille chez Waratah Capital Advisors. La société gère 3,4 milliards de dollars dans le cadre de six stratégies sur les marchés boursiers de type long-short et de trois véhicules d’investissement privé. L’entreprise a connu une croissance soutenue au cours de ses 12 années d’exploitation. Jason passe environ la moitié de son temps à gérer un nouveau fonds de type long-short ESG. Il s’est notamment concentré sur l’utilisation des facteurs ESG pour générer des rendements supplémentaires en découvrant de nouvelles idées et de nouveaux thèmes à long terme dans le marché sur lesquels tirer parti.

 

Question 1 posée par Athas Kouvaras :

Une part croissante de la communauté des investisseurs pense que les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont corrélés de manière positive avec des rendements ajustés au risque plus élevé (contrairement aux investissements socialement responsables des années 90). Si l’on s’attarde principalement sur le « E », croyez-vous que les portefeuilles orientés vers des facteurs environnementaux positifs peuvent générer un rendement supérieur à la gestion de portefeuille totalement libre de toute contrainte?

Jason Landau (JL) : Bref, « Oui, mais avec une mise en garde ». Il existe certainement des possibilités, et Jason a fait remarquer que nous avons dépassé le stade où nous nous demandions si la transition était en voie de se concrétiser. Mais il y a des questions de temps. Par définition, une « transition » s’accompagnera d’étapes. Jason constate une attention beaucoup plus grande accordée au gaz naturel liquéfié (GNL) et à l’énergie nucléaire à mesure que nous avançons dans le temps. Sa firme voit la transition de manière réaliste, notant que bon nombre des possibilités se trouvent dans les sous-ensembles de la transition énergétique.

 

« Le chauffeur de Tesla veut toujours que ses colis Amazon lui soient livrés le jour même. Ou bien un colis commandé par un étudiant dans le confort de son domicile pourrait se traduire par une centrale au charbon pour la production, des trains ou des camions pour la livraison vers un port, du transport maritime, puis du transport par train ou camion à nouveau. »

 

Tyson Birchall (TB) : Tyson ajoute que, dans certains cas, le « discours ESG » gagnera du terrain et les résultats peuvent devenir une prophétie autoréalisatrice, soit un portefeuille axé sur les facteurs ESG qui commence alors à générer un rendement supérieur, créant ainsi des flux de capitaux dans ce secteur, ce qui rehaussera davantage le rendement supérieur. Cependant, au cours du cycle économique, une approche plus ciblée est nécessaire.

En fin de compte, les entreprises doivent vendre des produits à un prix concurrentiel et répondre aux attentes des clients. Il faut faire preuve de prudence lorsqu’un plan d’affaires exige que les consommateurs paient une prime ou que la structure de coûts dépasse celle des concurrents.

Il y a des possibilités, mais il faut étudier l’activité sous-jacente. À titre d’exemple, cette transition exerce, et continuera d’exercer, une pression énorme sur notre réseau énergétique; les résultats difficiles et désastreux de cette transition ont été observés au Texas et en Californie. Notre réseau représente un actif de 10 billions de dollars qui constituera le pivot d’une économie plus verte. Une entreprise qui a un produit ou un service qui réduit l’exposition à ces problèmes ou qui aide à les résoudre « jouira d’un vent arrière important pendant longtemps ».

Question 2 posée par Athas :

Certains fonds ont annoncé qu’ils vont se départir de toute exposition aux combustibles fossiles. Est-ce que le processus de filtrage négatif, ou le processus d’éviter certains investissements ou des secteurs entiers, comme le pétrole et le gaz, qui sont liés à des facteurs ESG négatifs, fonctionne vraiment? Ou s’agit-il simplement de transférer les avoirs de ces titres à d’autres à un bon prix?

TB : Il est important de considérer les nuances dans cette situation. Le mieux que l’on puisse espérer d’une approche de désinvestissement massif, serait qu’elle augmente le coût du capital dans le secteur des hydrocarbures, entraînant ainsi moins d’investissements, ce qui réduit l’offre et fait augmenter le prix d’un produit de base, ce qui rendrait les carburants de remplacement plus concurrentiels. On peut se demander si cela peut vraiment se produire. La consommation n’a pas changé, donc sans un changement de comportement majeur qui coïnciderait avec un désinvestissement dans la production d’hydrocarbures, d’autres marchés comme l’Arabie saoudite et la Russie vont tout simplement combler le vide.

En tant qu’investisseur, de préconiser le changement de l’intérieur peut donner de bien meilleurs résultats. Exemple : Un minuscule fonds spéculatif appelé Engine No. 1 a obtenu un siège au conseil d’administration d’Exxon et a pu avoir un impact sur l’entreprise, grâce aux résultats obtenus par l’achat d’actions et non pas par la vente d’actions.

JL : Le désinvestissement pourrait mettre des actifs entre les mains de gens qui ne se soucient pas de la durabilité. Le vote en dollars et par procuration est un bien meilleur moyen d’obtenir des changements. Les investissements dans des entreprises qui peuvent faire partie du changement ont également du mérite à bien des égards.

TB : Nous voyons maintenant que la rémunération des dirigeants est rattachée à la réduction des émissions. À première vue, c’est une bonne chose, mais c’est sa mise en œuvre qui compte vraiment. Le moyen le plus facile de tirer parti de cette mesure incitative est de vendre vos actifs les plus polluants. Ainsi, un actif qui pose problème a été transféré d’une entreprise bien capitalisée, qui suit généralement les règles, à quelqu’un qui l’a acheté parce qu’il est bon marché. Il se peut que l’actif se retrouve entre des mains faibles, qui ne prennent aucune mesure pour atténuer les émissions de carbone.

Une personne sur son ordinateur qui lis des graphiques

Question 3 posée par Athas

Si le filtrage négatif se trouve à une extrémité du spectre, parlons maintenant du filtrage positif, ou de la recherche active d’investissements qui présentent des facteurs environnementaux positifs ou des technologies qui visent à améliorer l’environnement. Comment pouvez-vous dissocier l’engouement publicitaire sur les technologies propres de la réalité économique pratique en tant que gestionnaire de portefeuille?

JL : Le meilleur moyen d’évaluer chaque occasion, y compris les technologies vertes, c’est de rester fidèle aux principes fondamentaux de l’investissement. Il doit y avoir une analyse de rentabilité et une preuve de liquidités réelles disponibles actuellement ou dans un avenir prévisible. À l’heure actuelle, Waratah Capital ne consacre pas une grande partie de son portefeuille aux énergies renouvelables, prétendant que les facteurs économiques ne font tout simplement pas de sens, mais elles sont en voie de devenir plus attrayantes. Leur approche est axée sur les entreprises qui ont un cadre et un modèle d’affaires solides pour l’avenir. Il précise qu’il y a « une occasion incroyable pour notre gaz naturel canadien de remplacer la production d’électricité au charbon en Asie ». Le Canada possède les normes environnementales les plus élevées de tous les pays producteurs de pétrole et de gaz au monde, ce qui pourrait faire une différence positive.

TB : Ce sont des problèmes complexes; il faut donc établir un échéancier réaliste pour la mise en œuvre des solutions. Il y a des innovations incroyables qui émergent sur le terrain. Certaines ont un impact maintenant, d’autres auront un impact dans l’avenir, et d’autres n’en auront jamais, car c’est une question de science tout simplement. Il note que Longbow Capital préfère l’innovation qui s’apparente à de l’adaptation, soit une approche qui peut avoir un impact réel aujourd’hui et générer un profit. Exemple : Longbow Capital a investi dans une entreprise de micro réseau qui aide à décarboner les opérations des champs pétrolifères. On y arrive en fournissant une technologie de production d’énergie à distance, à faible émission et à l’échelle industrielle qui crée de l’électricité et remplace la consommation de diesel. Du jour au lendemain, leurs clients peuvent réduire leurs émissions de CO2 de 30 %. Ils n’ont pas à sacrifier quoi que ce soit sur le plan opérationnel ni à dépenser de l’argent. Aujourd’hui, ce produit est sur le marché et génère un rendement fabuleux tout en réduisant le CO2 à un profit.

 

« Vous pouvez suspendre les lois de l’économie pendant une courte période grâce à des marchés financiers exubérants et des subventions gouvernementales, mais vous ne pouvez pas suspendre les lois de la thermodynamique ne serait-ce qu’une seconde. »

 

Question 4 posée par Athas :

Compte tenu de l’attention portée à l’énergie propre, de nombreuses personnes cherchent à se repositionner en fonction de cette tendance. Donnez-nous quelques thèmes de ce que vous recherchez à long terme dans votre portefeuille.

JL : Jason nous explique que le stockage de batteries intéresse son équipe. Compte tenu des tendances actuelles, il semble que chaque ménage puisse fonctionner avec une batterie, qui extraira et emmagasinera l’électricité du réseau. Au fur et à mesure que se produisent des événements météorologiques défavorables qui causent des pannes d’électricité, le stockage des batteries prend de plus en plus d’importance. La technologie de captage du carbone présente également un intérêt. Le concept de captage et de stockage du carbone (CSC) peut transformer une dépense en une source de revenus. D’ici 2030, les sables bitumineux du Canada entraîneront environ 500 millions de dollars en taxes sur le carbone, à condition que les niveaux d’imposition demeurent les mêmes. Si une installation de CSC peut être construite collectivement, et avec l’appui du gouvernement, cela pourrait être très lucratif et améliorer efficacement les efforts de décarbonisation.

TB : Tyson affirme que Longbow Capital s’est concentré sur l’aspect des « pics et des pelles » de la chaîne d’approvisionnement, de l’industrie éolienne et de l’industrie solaire. Exemple : Ils ont investi dans une entreprise qui aide à optimiser le rendement des parcs éoliens et ont lancé un produit d’assurance pour l’industrie éolienne. À première vue, l’assurance ne semble peut-être pas importante, mais c’est un facteur important lorsqu’il s’agit de réaliser des projets.

Il fait remarquer que même s’ils s’intéressent à ces entreprises de soutien, ils n’investiraient probablement pas directement dans l’énergie éolienne ou solaire parce que le rendement est trop faible par rapport à ce qu’ils cherchent à réaliser. L’industrie de la production d’électricité est également considérée comme une occasion énorme. Le réseau électrique, un actif de 10 billions de dollars, devra être reconstruit et renforcé.

Question 5 posée par Athas :

Pouvez-vous comparer les possibilités et l’influence du marché public et du marché privé? Votre fonds se trouve dans le marché privé, ce sont donc des positions de capital-investissement privé, que sont les avantages et les inconvénients de cette approche par rapport au marché public?

TB : En général, on reconnaît que le marché public offre de grandes possibilités, mais une grande partie de ce qui s’y passe se fait à plus petite échelle. À ce stade de la transition énergétique, on croit que le marché public offre le plus de possibilités.

Ce qui rend ce thème d’investissement attrayant, c’est que les grandes industries ne se comportent plus comme auparavant. Les industries géantes réfléchissent maintenant à la façon dont elles vont survivre dans un monde à faibles émissions de carbone. Les entreprises sont plus disposées à investir dans des fournisseurs qui peuvent aider à résoudre ces problèmes.

Question 6 posée par Athas : 

Jason, votre stratégie alternative ESG ou ASG ne recherche pas seulement des titres ayant des caractéristiques environnementales positives, mais aussi des titres à découvert qui pourraient être affectés négativement par ces facteurs. En quoi le processus d’établissement d’une position courte diffère-t-il de la position longue au livre? Est-ce suffisant que les titres à découvert aient des caractéristiques ESG négatives ou cherchez-vous toujours à ce qu’un catalyseur soit en place lorsque vous effectuez une position courte, ou s’agit-il de paires pour les positions longues?

JL : La vente à découvert réduit le risque dans un portefeuille. Le processus d’évaluation est semblable, qu’il s’agisse d’un stock long ou d’un stock court. Par exemple : Couche-Tard est un chef de file mondial dans les stations-service et les dépanneurs. Essentiellement, ils vendent de l’essence, du tabac et du sucre. Compte tenu de ces sources de revenus, leur flux de trésorerie actualisé diminue chaque année. Même sans un catalyseur précis, il leur sera difficile d’obtenir des rendements semblables à ceux qu’ils ont obtenus auparavant. « C’est un cube de glace qui fond lentement. »

Question 7 posée par Athas :

La question suivante a été posée aux deux conférenciers : Nous avons vu l’invasion russe de l’Ukraine se dérouler au cours des dernières semaines. Bien que l’invasion soit un événement récent, elle soulève une préoccupation valable au sujet du manque d’approvisionnement énergétique de l’Europe, qui a été un sujet de préoccupation bien avant la situation actuelle. Pourriez-vous nous faire part de vos réflexions sur la façon dont les choses pourraient se dérouler en ce qui concerne la dépendance à l’égard du gaz russe à l’avenir? On a parlé du nucléaire, mais certains pays ont fermé leurs usines. Vont-ils revoir cette décision? Comment ces facteurs s’inscrivent-ils dans le casse-tête énergétique global? Dans quelle mesure l’énergie renouvelable peut-elle être utilisée de façon réaliste aujourd’hui par rapport à l’avenir?

TB : L’énergie a joué un rôle essentiel dans les conflits internationaux au cours du siècle dernier. À l’heure actuelle, la Russie fournit environ 30 % de l’énergie de l’Europe. La situation actuelle met en évidence l’incapacité du Canada d’accroître sa production de gaz naturel liquéfié (GNL), qui sera désormais préjudiciable aux Européens. D’un point de vue optimiste, Tyson ne croit pas qu’il soit dans l’intérêt de qui que ce soit, la Russie ou les pays occidentaux, à ce que la Russie cesse de fournir son énergie à l’Europe. Il croit qu’une baisse de l’offre ne ferait qu’empirer la situation. Étant donné que la Russie est l’un des trois principaux producteurs d’énergie au monde, même la perte de la moitié de sa production se traduirait du jour au lendemain par des prix de 200 $ le baril de pétrole. Il note également que l’énergie représente 65 % des exportations de la Russie; ne pas être disposé ou capable d’approvisionner les marchés mondiaux serait paralysant pour son économie.

À l’heure actuelle, les énergies renouvelables ne sont pas un moyen efficace de combler l’écart. Le nucléaire et le gaz naturel liquéfié pourraient s’avérer être des gagnants dans ce cas à long terme. Cependant, ces options ne combleraient pas le vide laissé si les Russes cessent l’approvisionnement.

JL : L’Allemagne prévoit créer une réserve stratégique de gaz naturel. Ils reçoivent actuellement 35 % de leur gaz de la Russie. Les pays du monde entier réalisent rapidement que ce type de dépendance à une source unique peut être problématique. Reconnaissant que le nucléaire et le GNL seront des gagnants à long terme, il croit également que les énergies renouvelables joueront un rôle plus important. Jason est d’avis que cette situation accélérera l’offre de capitaux aux initiatives renouvelables.

Question 8 posée par Athas :

Dans la dernière question posée à nos deux conférenciers invités, Athas ajoute que le consensus général est que si l’on ne fait rien pour lutter contre les changements climatiques, nous en paierons tous le prix. Pourtant, un problème fondamental est que les besoins du secteur privé ont tendance à se concentrer sur les rendements à court terme, tandis que les régimes de retraite et les gouvernements ont tendance à avoir des horizons à plus long terme. Comment peut-on encourager ces investisseurs institutionnels et les parties prenantes à émettre des obligations, ou d’autres véhicules pour financer les investissements visant à atténuer le coût des changements climatiques, y compris des options comme l’énergie nucléaire, qui peuvent constituer une partie importante de la solution?

 

JL : Les médias doivent faire un meilleur travail de sensibilisation en ce qui a trait au nucléaire. C’est un moyen incroyablement sécuritaire et décarboné de produire de l’énergie. La technologie en 2022 pourrait éliminer l’erreur humaine qui a été à l’origine des catastrophes du passé. Si la mentalité du grand public peut changer, le capital sera disponible. Jason affirme qu’il entrevoit un monde où l’Ontario pourrait émettre une obligation de développement durable et où des capitaux seraient réservés à la construction d’une nouvelle installation nucléaire. Mais il doit y avoir un pont pour assurer une meilleure sensibilisation.

 

TB : La rentabilité à court terme peut être un facteur, mais il faut qu’il y ait une rentabilité réelle, à l’avenir, chez toute entreprise qui contribuera de manière durable à la transition énergétique. Les subventions gouvernementales peuvent certes être utiles, mais ce sont les facteurs économiques sous-jacents qui doivent fournir le plus gros de l’effort; aucun gouvernement n’a les reins assez solides pour payer toute la note. Pour illustrer ce point, il affirme que la Banque de l’infrastructure du Canada a affecté 8 milliards de dollars à la transition énergétique. Pourtant, on estime que la transition de notre infrastructure coûtera un billion de dollars. Vu l’ampleur du défi, l’économie sous-jacente devra fonctionner pour en assurer le financement.

 

« Une partie de la durabilité consiste à être rentable en cours de route, autrement l’entreprise ne pourra pas parvenir à un avenir vert. »