Parlons culture: Le bien-être au travail

Chaque mois, nous discutons avec un associé de Richter pour découvrir comment les dirigeants trouvent l’équilibre et la concentration nécessaires pour occuper un emploi exigeant, et quelles sont les compétences non techniques qui contribuent à leur succès.

L’année commence à peine et les résolutions du Nouvel An sont toujours bien ancrées dans nos esprits. Et parfois, la simple idée de rajouter un élément sur la liste de choses à faire semble une tâche insurmontable. C’est pourquoi nous avons demandé à l’une de nos associées les plus occupées comment elle s’y prend pour veiller à son bien-être tout en gérant les aspects professionnels, philanthropiques et familiaux de sa vie. Stéphanie Lincourt nous donne ses conseils.

Pourquoi l’incitation au bien-être a-t-elle autant d’importance pour vous?

Stéphanie Lincourt (SL) : J’aime mon travail, tout comme ma famille, bien entendu. Il est donc important pour moi que ces deux mondes s’équilibrent. Je veux présenter à mes enfants un modèle de conciliation saine entre la vie professionnelle et personnelle. Par contre, je crois qu’il faut faire preuve d’honnêteté (envers ma famille, envers moi-même et envers mes collègues) et avouer qu’il est difficile de veiller à son bien-être lorsqu’on est sollicité de toutes parts. C’est pourquoi il faut absolument s’encourager et venir en aide aux autres en cas de besoin.

En encourageant les autres à faire attention à eux et à trouver l’équilibre dans leur vie, je me rappelle que je dois moi-même le faire et prendre le temps de me ressourcer quand l’appel se fait sentir. C’est loin d’être facile. En tant que mère sur le marché du travail, je dois faire des choix, comme tout le monde. Prendre soin de moi et de mes enfants et bien performer au travail sont des objectifs sans finalité : c’est toujours à recommencer. Mais en étant entouré de collègues, d’associés et de coéquipiers qui vous appuient, cela facilite les choses. Il ne faut pas oublier l’aide des conjoints et des conjointes. Dans mon cas, je peux toujours compter sur mon mari. Le fait de demander de l’aide n’est pas un signe de vulnérabilité. Il peut s’agir au contraire d’une force de taille.

Comment arrivez-vous à garder les membres de l’équipe qui sont plus jeunes motivés, malgré une charge qui peut sembler immense?

SL : Je dis toujours que nous avons tous nos propres limites. Parfois, rien n’est plus efficace qu’une pause, des vacances ou une journée rien que pour soi. Le fait de s’évader de ses pensées au lieu de s’entêter à régler un enjeu ou un problème nous fait prendre du recul pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Et bien souvent, le lendemain, vous êtes beaucoup plus productif. Dans notre secteur, on nous impose des délais serrés. Nous devons donc trouver des moyens de gérer le stress qui fonctionnent pour chacun de nous. Mais je trouve encore que le meilleur moyen de s’éclaircir les idées est de prendre une pause (parfois, une petite promenade suffit).

Aussi, il est primordial de communiquer pour se sortir d’une impasse! Souvent, la solution la plus simple est de demander de l’aide. Si je parle pour mon équipe, il est possible que je ne fournisse pas la réponse exacte à une question, mais quelqu’un parviendra à la trouver à partir des renseignements que je lui ai donnés. L’équipe tire ainsi des leçons de cette expérience. Si vous vous isolez avec votre problème et que vous n’en parlez pas, personne ne peut deviner que vous avez besoin d’aide! Le partage des expériences est un exercice qui peut être très formateur. Cet exercice nous permet d’évoluer et de ne pas refaire les mêmes erreurs lorsqu’une situation semblable se présente à nouveau, ce qui nous fait gagner du temps.

« Il est primordial de communiquer pour se sortir d’une impasse! Souvent, la solution la plus simple est de demander de l’aide. »

Existe-t-il des exercices pour nous aider à profiter de l’instant présent ou à préserver le bien-être au travail? Avez-vous des conseils pour traverser une situation difficile ou un mandat stressant?

SL : Dans mon cas, je gère le stress d’un mandat ou d’une situation en remettant les choses en perspective. Il y a toujours une solution à tout. Il faut souvent prendre du recul, recadrer, voir les choses sous un autre angle ou aborder le problème selon une vue d’ensemble. Et lorsque vous découvrez où placer le morceau du casse-tête, vous êtes en mesure de gérer la situation.

Quant à moi, je décroche en accompagnant mes enfants à l’extérieur. L’hiver, même quand il fait froid, nous partons skier en famille. Ça me détend et me permet de me remettre au travail avec les idées claires le lendemain. Il faut trouver ce qui fonctionne pour soi.

Que fait Richter pour inciter ses employés à s’occuper de leur bien-être?

SL : Richter a négocié plusieurs offres spéciales dans le domaine de la santé et du bien-être pour ses employés. Le cabinet offre également un compte de mieux-être dont les employés peuvent se servir pour payer l’abonnement dans un centre d’entraînement, les frais de cours ou le coût d’appareils.

De plus, nous avons mis sur pied un sous-comité de conciliation travail-vie personnelle, dont l’objectif est d’alléger la tâche des employés grâce à des partenariats avec des entreprises comme Daoust-Valet et Exclusive Dry Cleaners, qui offrent un service de collecte et de livraison de vêtements lavables au nettoyage à sec. Nous apportons des collations santé au bureau et offrons des activités comme des cours de yoga en milieu de travail et des dîners-causeries sur la gestion du stress ou la communication, tout cela afin d’aider nos collègues. Nous offrons également un programme d’aide aux employés qui ont besoin de conseils.

Quel est le meilleur conseil d’affaires que l’on vous ait donné?

SL : Sortir de ma zone de confort! À mon avis, en acceptant des mandats et des tâches qui m’ont sortie de ma zone de confort, je me suis améliorée et je suis devenue une professionnelle plus polyvalente.

 

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